L’actualité sur place est toujours sombre : le Nord du Burkina est sous le feu permanent des Djihadistes où une attaque massive a encore eu lieu fin novembre. Cela représente une moitié du territoire avec l’absence de l’autorité du gouvernement avec des écoles et des centres de santé fermés.

Les frontières sont « compliquées », les commerçants ayant du mal à faire entrer des marchandises, ce qui augmente les coûts. Ils rentrent par convois (car les terroristes menacent ces zones) avec des attentes interminables : le Burkina n’ayant pas d’accès direct à la mer, les marchandises viennent d’Abidjan, de Tema, de Cotonou et de Lomé.

a fin des opérations françaises début 2023 a vu se développer une coopération militaire entre Ouagadougou et Moscou, avec une phase pratique cet automne.

Et sur le plan économique, l’annonce de la construction d’une première raffinerie d’or (l’or étant la principale ressource minérale du pays) a vu confier le permis d’exploitation à une compagnie russe ! L’agence russe annonce également la construction d’une centra-le nucléaire civile (ce qui semble une aberration dans ce pays).

Dans ce contexte la vie à Nagrin continue avec une équipe au centre d’éveil. En photo ci-contre de gauche à droite : Catherine, Dominique qui est le responsable et aussi notre relais pour le suivi des scolarités du primaire et du secondaire ; Alice qui a en charge de la moyenne section (environ 30 enfants) et Catherine Ziba depuis 2 ans au centre qui gère la petite section (environ 30 enfants).

L’amplitude horaire du centre est 6h30 à midi pendant la semaine. Toute l’équipe est rémunérée par Double Horizon.

Pour Dominique le problème majeur dans son quartier est l’augmentation des prix des denrées et de l’essence. Il faut comprendre qu’avec des ressources faibles, toute augmentation est préjudiciable.

Le centre d’éveil est aussi utilisé pour des formations, pour le suivi médical (yeux, oreilles) des enfants et pour les cours de soutien axés cette année pour les élèves de 3ème (en vue de la préparation du BEPC).

Quant à la rentrée des élèves en primaire et secondaire, ce sont 85 enfants dont 51 en primaire (du CP1 au CM2), 30 en secondaire) et 4 qui suivent des formations techniques : restauration, électromécanique, électrotechni-que et structure métallique.

Nous nous réjouissons de ces orientations qui déboucheront sur un métier. Et si les classes sont toujours surchargées, la discipline imposée fait que le silence (qui serait envié en France…) permet un enseignement aussi bon que possible.

En conclusion, le Burkina est un pays dont le capital humain est la ressource essentielle et la force motrice du développement : la valorisation de ce capital dépend de l’éducation et de la formation. A sa modeste échelle Double Horizon travaille dans ce domaine !


Nicole Saulais, bénévole et responsable Burkina-Faso.

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